Pollution numérique :
50 statistiques affolantes [+ Infographie]

Voici une liste de statistiques clés sur la pollution numérique.
Au programme, des chiffres ahurissants sur les services que nous utilisons au quotidien :
– Google 
– Les emails 
– Les réseaux sociaux
– Youtube
– etc.

➡️ Vous trouverez également dans cet article une série de gestes éco-numériques que nous pouvons tous appliquer pour diminuer notre empreinte carbone numérique. 
Mis bout à bout (surtout sur le web), les petites actions font les grands changements.
C’est parti. 

Résumé des statistiques sur la pollution numérique

1.Le secteur informatique représente 7 % de la consommation électrique mondiale (Source).

2. Le secteur numérique est responsable de 4 % de l’ensemble des gaz à effet de serre soit autant que le secteur aérien. Ce chiffre est amené à doubler d’ici 2025 (Source).

3. Le secteur des technologies de l’information est en passe de consommer jusqu’à 20 % de l’électricité mondiale d’ici à 2030 (Source).

4. La consommation d’énergie des data centers au niveau mondial dépasse celle de la France entière et devrait quadrupler d’ici 2030 (Source).

5. Les smartphones génèrent près de 150 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an (Source).

6. Environ 62 trillions de messages de spam sont envoyés chaque année, nécessitant l’utilisation de 33 milliards de kilowattheures (KWh) d’électricité et causant environ 20 millions de tonnes de CO2e par an (Source).

7. 80 000 requêtes sont effectuées chaque seconde sur Google dans le monde, soit 6,9 milliards par jour (Source). C’est l’équivalent de 6,7 millions de km en voiture (Source).

8. L’utilisation quotidienne des différents réseaux sociaux pour 1 personne équivaut à 165.6 g de CO2e soit un trajet de 1,4 km avec une petite voiture (Source).

9. Le visionnage de vidéos en ligne représente la plus grande partie du trafic internet mondial (60 %) et génère plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an, soit autant que l’Espagne (Source).

Pollution numérique : infographie

Statistiques sur la pollution numérique

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Qu’est-ce que la pollution numérique ?

usine

La pollution numérique désigne toutes les sources de pollution environnementale produites par les outils numériques. 

Elle se divise en deux parties :

Pollution liée à la fabrication des équipements : smartphones, tablettes, ordinateurs, appareils connectés, etc. 

Pollution liée au fonctionnement d’internet : data centres et autres infrastructures de réseau

Le web et plus généralement le secteur numérique sont de plus en plus pointés du doigt pour leur impact environnemental. Aujourd’hui, certains affirment même qu’une personne connectée est le pire des pollueurs. 

Car oui, le digital est très gourmand en énergie et génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Sans compter la consommation de ressources pour fabriquer les smartphones et autres appareils.

➡️ Attention toutefois, le web à de nombreuses vertus pour l’environnement : moins de gaspillage de papier, moins de déplacements et plus de partage et de collaboration. 

Par ailleurs, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) font des efforts conséquents pour maîtriser leur consommation énergétique et s’approvisionner en énergie verte. Google est par exemple le plus grand acheteur d’énergies renouvelables au monde.

Pollution liée aux équipements électroniques

  • Chaque habitant de la planète produit en moyenne 7,6 kg de déchets électroniques, soit 57,4 millions de tonnes générées dans le monde (Source).
  • On estime que 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont jetées chaque année dans des décharges, où le plomb et les produits chimiques toxiques provenant des appareils mis au rebut polluent le sol et contaminent l’eau (Source).
  • La fabrication d’une tonne d’ordinateurs portables entraîne l’émission de 100 tonnes de CO2 (Source).
  • Le recyclage d’un million d’ordinateurs portables permet d’économiser l’équivalent de l’électricité utilisée par 3 657 foyers américains en un an (Source).
  • La fabrication d’un ordinateur et d’un écran nécessite environ 230 litres de combustible fossile, 20 litres de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau (Source).
  • Les smartphones génèrent près de 150 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an (Source).
  • Les smartphones génèrent plus de gaz à effet de serre que tout autre appareil électronique grand public (Source).
  • La fabrication d’un smartphone nécessite l’utilisation de 16 métaux de terres rares (Source).

Pollution numérique des emails

  • Les emails envoyés par une entreprise de 100 personnes représentent 13,6 tonnes de CO2 par an soit l’équivalent de 14 vols aller-retour entre Paris et New York (Source).
  • Un utilisateur professionnel typique crée 135 kg de CO2e en envoyant des courriels chaque année, ce qui équivaut à parcourir 321 km avec une voiture familiale (Source).
  • Un email spam génère 0,3g de CO2e (Source).
  • Un email simple avec du texte émet environ 4 grammes de CO2e (Source).
  • Envoyer 10 emails par jour pendant 1 an (soit 3650 emails) équivaut à 14,6 kg de CO2
  • Un email avec une pièce jointe émet 19 grammes de CO2e (Source).
  • En 2022, 333 milliards d’emails sont envoyés chaque jour dans le monde (Source). 
  • Plus de la moitié sont des spams et ne sont même pas consultés.
  • Environ 62 trillions de messages de spam sont envoyés chaque année, nécessitant l’utilisation de 33 milliards de kilowattheures (KWh) d’électricité et causant environ 20 millions de tonnes de CO2e par an (Source).
  • Selon les estimations du service antispam Cleanfox, l’utilisateur moyen reçoit chaque année 2 850 courriels non désirés provenant d’abonnements et qui sont responsables de 28,5 kg de CO2e (Source).

Pollution numérique Google

  • Alphabet (Google) a émis un peu plus de 10 millions de tonnes d’équivalents de dioxyde de carbone en 2020.
empreinte carbone google
Émissions CO2e Google en tonnes Source

N.B :  Google a indiqué que toutes ses émissions ont été neutralisées par des projets de compensation carbone.

Attention, ce genre de déclaration est douteuse, car les émissions émises sont émises et ont modifiés le climat, compensées ensuite ou pas.
Xavier Verne : membre du think tank the shift project
  • Une recherche sur Google génère 0,192 g EqCO2 (Source).
  • 80 000 requêtes sont effectuées chaque seconde sur Google dans le monde, soit 6,9 milliards par jour (Source). C’est l’équivalent de 6,7 millions de km en voiture (Source).

  • 130 000 milliards de pages sont indexées par Google (Source).

Pollution numérique réseaux sociaux

  • Tik Tok, Reeddit et Pinterest sont les 3 réseaux sociaux qui émettent le plus de CO2 (Source).
classement empreinte carbone réseaux sociaux
  • L’utilisation quotidienne des différents réseaux sociaux pour 1 personne équivaut à 165.6 g de CO2e soit un trajet de 1,4 km avec une petite voiture (Source).
  • Sur 1 an, l’utilisation des réseaux sociaux par une personne équivaut à 60 kg de CO2e soit 535 km parcourus dans un véhicule léger moyen (Source). À l’échelle mondiale, cela représente, 262 millions de tonnes EqCO2 par an pour les 4,33 milliards d’utilisateurs de mobiles, soit l’équivalent de la moitié des émissions carbone de la France (56%).
  • L’impact moyen d’un utilisateur sur Instagram est de 18,6 gEqCO2 / jour, soit l’équivalent de 166 mètres parcourus par un véhicule léger (Source).
  • Poster une photo sur Instagram émet 0,15 g de CO2 (Source).
  • Faire défiler un fil d’actualité pendant 1 minute équivaut à 1,549 g EqCO2 soit 13 mètres effectués avec un véhicule léger (Source).
  • Facebook a rejeté 252.000 tonnes d’émissions de CO2 en 2019 (Source).

Pollution numérique streaming vidéo

  • Visionner 1h de vidéo sur Netflix émet moins de 100 grammes d’équivalent CO2, soit l’équivalent d’un trajet de 400 mètres en voiture (Source).
  • Les 10 séries les plus populaires Netflix dont Squid Game et Stranger Things ont généré une quantité de CO2e équivalente à environ 1,8 milliard de kilomètres parcourus en voiture (Source).
  • En 2016, les visionnages de vidéos Youtube ont émis plus de 11,3 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère soit l’équivalent de la quantité de gaz à effet de serre de villes comme Francfort ou Glasgow sur un an ou encore 2 millions de vols autour du monde (Source).
  • Le visionnage de vidéos en ligne représente la plus grande partie du trafic internet mondial (60 %) et génère plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an, soit autant que l’Espagne (Source).
  • Un Américain moyen passe 11 heures et 54 minutes chaque jour connecté à un média quelconque, et donc potentiellement en streaming. Cela revient à 1 200 grammes d’équivalent CO2 pour 12h/jour. C’est l’équivalent d’un trajet de 5 km ou de la recharge de 146 smartphones (Source).
  • Netflix indique que sa consommation totale d’énergie dans le monde a atteint 451 000 mégawattheures par an (Source), ce qui est suffisant pour alimenter 37 000 foyers.
  • La pornographie représente un tiers du trafic vidéo en continu et génère autant de dioxyde de carbone que la Belgique en un an (Source).
  • Netflix et Amazon prime génèrent 7 % des émissions de gaz à effet de serre global du numérique, soit autant que les émissions du Chili (Source).
  • La chanson “Despacito” a généré plus de 5 milliards de vues et de téléchargements de streams soit autant d’électricité que le Tchad, la Guinée-Bissau, la Somalie, la Sierra Leone et la République centrafricaine réunis en une seule année (Source).

5 gestes éco-numériques à adopter au quotidien

Il est possible de réduire notre empreinte carbone numérique grâce à des gestes simples. 

1-Gardez vos équipements plus longtemps

Nous avons la très mauvaise habitude de jeter un appareil défaillant plutôt que de le réparer. Souvent, c’est même une “bonne excuse” pour passer au modèle au-dessus. 

Est-ce vraiment nécessaire de changer d’iPhone tous les ans 🤔?

Pourtant, il est essentiel de privilégier la réparation à la substitution en cas de dommage. On évite ainsi des millions de tonnes de déchets électroniques. 

Par ailleurs, limitez la consommation de vos appareils.

➡️ Le mode veille, on oublie. Pensez à éteindre vos équipements comme la box internet, le pc, le smartphone, etc. quand vous ne les utilisez pas. Vous verrez qu’à la fin de l’année, les économies sont considérables. 

Sur votre téléphone, désactivez les fonctions GPS, Wi-Fi, Bluetooth lorsque vous ne les utilisez pas. 

2-Misez sur le reconditionné plutôt que le neuf

Le neuf au prix de l’occasion. Aujourd’hui de très bons sites comme Backmarket proposent de nombreux produits reconditionnés qui fonctionnent parfaitement et qui en plus bénéficient d’une garantie.

Vous faites ainsi une fleur à l’environnement et à votre portefeuille !

3-Faites le ménage dans votre boîte mail

La pollution liée à la messagerie électronique est due au stockage des messages sur différents serveurs.

Voici ce que vous pouvez faire :

  • Videz régulièrement votre boîte mail en supprimant définitivement les messages
  • Désinscrivez-vous de toutes les newsletters que vous ne lisez pas
  • Installez un filtre anti-spam
  • Insérez un lien vers un fichier plutôt que de le mettre en pièce jointe
  • Limitez le nombre de destinataires au strict minimum
  • Appelez ou envoyez un SMS plutôt qu’un email, c’est moins polluant

4-Optez pour une navigation web plus propre 

Choisissez un navigateur web peu énergivore.

➡️ Firefox focus, Vivaldi et DuckDuckGO font partie des bons élèves.

classement pollution navigateurs web
Consommation d’énergie tous parcours confondus (en mAh)-2021 Source

Par ailleurs, il est préférable d’enregistrer vos sites favoris dans les onglets de votre navigateur. Évitez d’ouvrir une multitude d’onglets en même temps, fermez-les systématiquement même sur mobile. 

Préférez également une connexion par fil Ethernet, cette dernière consomme moins que le Wifi.

➡️ Bon à savoir : L’extension Carbonalyser (uniquement pour Firefox) vous permet de visualiser la consommation électrique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à votre navigation internet.

5-Regardez des vidéos de manière éco-responsable

Pour limiter la pollution numérique liée au streaming vidéo, privilégiez les téléchargements (légaux) au streaming vidéo et évitez d’utiliser la 4G pour lire des vidéos. 

Bloquez la lecture automatique des vidéos sur les réseaux sociaux et ajustez la qualité des vidéos sur YouTube. Plus elle est haute, plus ça consomme.

Bonus : Concilier SEO et écologie numérique

➡️Si vous souhaitez que votre site web soit plus vert, consultez ce très bon article du spécialiste Olivier Duffez.

Mon avis perso sur la question

Nous sommes habitués au web gratuit en illimité.

➡️ Un exemple : 500 heures de vidéos sont publiées sur Youtube chaque minute…

Finalement, peu de personnes sont conscientes de la pollution que ça engendre.

Les data sont le “nouvel or noir” et tout comme le pétrole, elles participent au réchauffement climatique.

Malheureusement, les GAFAM ont soif de données et l’avènement du métavers va générer une quantité phénoménale de nouvelles données. 

🤔 Alors que faire ? 

Tout d’abord, de la pédagogie doit être effectuée auprès des entreprises comme des particuliers. Le discours du “produisez un maximum de contenu” ne doit plus être de mise. 

Tout comme le réchauffement climatique, le sujet de la pollution numérique doit être mis sur la place publique. 

Il me semble également que le tout gratuit doit faire place au semi-payant.

Des taxes devraient être instaurées. Nous serons ainsi beaucoup plus raisonnables. On peut très bien imaginer un nombre limité par jour de recherches Google, de mails, de posts de réseaux sociaux, etc. Au-delà, ça deviendrait payant.  

➡️ Par exemple, une taxe de 1 cts d’€ pour chaque email envoyé réglerait en grande partie la problématique des spams. Les sommes générées pourraient très bien constituer un fonds commun dédié à la lutte contre le réchauffement climatique.

Conclusion

C’est tout pour cette liste de statistiques sur la pollution numérique. 

Et vous, dites moi :

Quelle statistique vous surprend le plus ?

D’autres données à ajouter ?

N’hésitez pas à commenter, le débat est essentiel.

conclusion sur l'outil seobserver

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