Pire expérience avec un client :
10 freelances racontent

freelance assis derrière un bureau

🤔 Qu’est-ce qui est le plus important dans une prestation de freelance ?

La qualité du travail fourni certes, mais la relation humaine avec le client l’est tout autant. 

Comme dans toute relation, il arrive que ça se passe mal. Impayés, mauvaise foi, déni…, pas évident à gérer, surtout si on n’est jamais passé par là.

Justement, il m’a semblé intéressant d’inviter 10 freelances experts à partager leur pire expérience avec un client et surtout savoir ce qu’ils ont appris.

👉 Si vous êtes travailleur indépendant, ces témoignages sont précieux et pourront vous aider à faire face à des situations compliquées.

C’est parti.

Brice Schwartz
Copywriter | Créateur du podcast Slow Freelancing

photo profil brice schwartz

Cas de figure :

Le client qui veut tout faire à sa manière

Ma pire expérience avec un client ? Cet article dont je rêve encore la nuit tellement j’ai dû repasser dessus pour qu’il soit exactement comme si mon client l’avait rédigé.

J’avais rédigé un article assez long et pointu, et franchement, j’étais assez satisfait du résultat. Bien sûr, quand je livre un contenu, je m’attends toujours à quelques allers-retours, on n’arrive jamais à la perfection du premier coup, surtout quand c’est un nouveau client.

Mais parfois, ça va trop loin.

Ça dérape quand le client n’est clairement pas prêt à déléguer et qu’il veut que tout soit fait à sa manière, sans compromis.

Or, s’il fait appel à un freelance (un expert donc, en théorie), il doit être prêt à lui faire confiance.

Au départ, j’ai accepté de reprendre l’article presque de zéro pour repartir sur des bases saines, sans facturer de surplus.

Mais la V2 était, selon ses mots, “pire” que la V1.

Après discussions, j’ai compris que je ne pourrais jamais le satisfaire, parce qu’il s’attendait à voir un article qui n’existait que dans sa propre imagination.

Au final, j’ai eu quelques collaborations de ce genre, infructueuses et frustrantes. Ça fait partie de la vie de freelance, je crois.

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

Mon conseil pour éviter ce genre de situation, ce serait de faire attention à certains points dans vos échanges avec un prospect : s’il a l’air de vouloir un livrable que lui seul pourrait produire, et qu’il ne sera heureux qu’avec son propre travail, alors mieux vaut ne pas perdre son temps et son énergie.

Pour le suivre :

Mégane Boutelou
Media Buyer et Co-fondatrice de Marketing Flow

photo profil mégane boutelou

Cas de figure :

Le client qui ne veut pas changer

Je m’appelle Mégane et je suis freelance Media Buyer (j’ai dépensé plus de 650.000€ et généré plusieurs millions d’euros de CA pour mes clients).

Concrètement, je gère le compte publicitaire Facebook & Instagram d’entreprises à impact positif qui ont de grandes ambitions, mais pas encore les compétences pour lancer et optimiser leurs campagnes publicitaires en interne. J’ai aussi co-fondé Marketing Flow, une communauté de 290 marketeurs engagés qui s’entraident et se forment au Growth Marketing avec 150+ tutoriels hyper activables.

Un jour, un prospect me contacte sur LinkedIn : on lui a parlé de moi et il aimerait avoir des conseils pour optimiser ses campagnes Facebook, qui sont en chute libre depuis 5 semaines. Entre mes clients et Marketing Flow, j’ai un emploi du temps ultra chargé à ce moment-là, mais il est insistant (et un peu désespéré) : donc j’accepte de prendre 2h pour analyser son compte publicitaire et 1h pour lui faire un compte-rendu.

Au moment du compte-rendu, je lui donne plein de conseils hyper concrets (j’en avais listé une vingtaine quand même !).

Et là… c’est un peu la douche froide. À chaque conseil que je donne, j’ai droit à 2 réponses, au choix :

Réponse 1 : “Ouais, ouais, c’est vrai que c’est cool, mais ça nous ressemble pas. On fait pas ce genre de choses. Donc on va pas le mettre en place”.

Réponse 2 : “Ah oui, je vois. Mais en vrai, ça demande trop de changements. Moi je ne cherche pas à changer mon offre. Tu as pas des hacks rapides ?”

Honnêtement, je ne sais pas quelle réponse est la plus frustrante 😂  : d’un côté, il ne veut pas sortir de sa zone de confort et innover. Et de l’autre, il cherche le canard à 5 pattes qui va lui permettre de générer une croissance de folie, avec seulement quelques hacks et quelques clics, sans repenser son offre et valider son product market fit.

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

La leçon que j’ai tirée de cette expérience : quand un client nous demande de l’accompagner, il faut d’abord s’assurer qu’il est prêt à opérer des changements profonds et à remettre en question ses actions. C’est pour ça qu’il nous paie d’ailleurs !

Pour la suivre :

Guillem Salles
Formateur LinkedIn et Ghostwriter engagé

photo profil guillem sales

Cas de figure :

Le client qui s’en fout

C’était en 2020, avant le Covid. Je formais à LinkedIn pour un organisme de formation, à Tours :

On a 4 personnes à former sur une journée. Dans une PME qui fait du télémarketing.

Je ne nourris pas de passion particulière pour les call centers, mais j’ai un peu de temps et j’ai besoin de tester mes nouveaux supports de formation. J’y vais.

Arrivé sur les lieux (une zone d’activité sans âme, cœur sur vous les années 90), je sonne.

Après 10 minutes et 3 coups de fil dans le vide, on finit par me répondre et venir me chercher. Je monte dans un corridor assez sordide. Je me retrouve dans un bureau aussi sale que minuscule. La moquette des murs est partiellement arrachée. On est 5 : moi, la patronne et 3 stagiaires. On commence la formation.

Après 5 minutes, la patronne me coupe et je comprends :

1. Qu’elle est pas là pour parler de stratégie : elle veut des hacks, des tips et hacker le RGPD. Fatigue, mais je m’adapte.

2. Qu’elle a validé un programme de formation qui ne l’intéresse pas vraiment. Moment de solitude, mais je m’adapte.

Je lui parle prospection et automatisation et je vois ses yeux s’allumer. On va partir là-dessus.

Puis son téléphone sonne. Un prospect. Elle prend le call, ça parle médicaments et pharmacie.

Je regarde les stagiaires. Elles sont gênées, mais pas surprises. Je commence vraiment à m’inquiéter.

Après 10 minutes, elle raccroche. S’en suivent 5 minutes de monologue lunaire sur la vente. Je comprends que fourguer un logiciel de gestion à des pharmacies, du diesel pour des véhicules électriques ou des frigos à des eskimos c’est pareil pour elle. Tant que ça crache de la thune.  

La démotivation succède à la fatigue, mais on reprend la formation.

20 minutes plus tard, deuxième call. Elle le prend à nouveau. Et elle commence à vendre un autre service à un autre prospect. Business as usual. Je regarde les stagiaires. Elles sont dépitées mais elles n’en laissent rien paraître. Ambiance.

Le reste de la matinée se poursuit sur le même rythme entre coups de fils et élucubrations surréalistes. 12h30 arrivent. J’appelle l’organisme de formation pour leur dire que c’est pas sérieux. Mon contact me dit que l’entreprise n’a pas encore payé la formation. Je m’arrête là. J’ai pas vraiment le sentiment d’avoir fait avancer la France. Mais je mets un terme à ma pire expérience avec un client. Soulagement. Et grosse pensée pour les stagiaires.

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

1. Il faut préqualifier au maximum les leads entrants.

2. Il faut laisser tomber le prospect si on le sent pas.

3. Il ne faut jamais faire confiance aux télémarketeurs (je déconne 😅).

Pour le suivre :

Camille Cocaud
Consultante – Formatrice et mentor de startups B2B 

photo profil camille cocaud

Cas de figure :

Se consacrer à un seul client

Je suis consultante auprès de startups pour les accompagner dans leur croissance. Mon travail c’est de les conseiller dans le lancement de leur business ou dans leur phase de croissance, afin de vendre le mieux possible, et le plus vite possible.

Cette fois-ci, je suis contactée par une entreprise dans le secteur de l’EdTech (les technologies de l’éducation). Cette entreprise internationale est en pleine croissance exponentielle en période de covid. Il y a énormément de restructuration de process à faire pour supporter l’explosion de la demande.

Je suis au début de mon aventure en tant que consultante, mon TJM est très bas, et ce client me propose un contrat sur plusieurs mois pour benchmarker, sélectionner et mettre en place un CRM. Mon objectif n’est pas de faire de l’opérationnel sur le long terme, mais la perspective d’avoir un contrat signé sur plusieurs mois me rassure. Et je me dis que je ferai de la stratégie ensuite. 

Grosse erreur : même si le défi était challengeant et intéressant, je me suis vite sentie étriquée dans un rôle 100% technique. Un client qui vous fait intervenir sur de l’opérationnel ne voit pas votre apport stratégique, et je n’ai jamais réussi à les convaincre de me faire participer. En plus, mon TJM très bas me frustre, et ne les incite pas à me faire changer de mission une fois le CRM mis en place.

Au bout de 8 mois, après beaucoup de frustrations et d’incompréhension, je décide de partir. Comme ce client prenait toutes mes semaines, je me retrouve quelques jours sans rien, mais la situation revient à la normale très vite. 

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

Conclusion : un TJM trop bas ne se négocie pas dans la longueur. Sachez entendre votre frustration. Ne vendez jamais TOUT votre temps à 1 seul client.

Pour la suivre :

Sélim Niederhoffer
Copywriter et coach en copywriting – Les Mots Magiques 

photo profil Sélim Niederhoffer

Cas de figure :

Le client de mauvaise foi

Je ne suis pas un dieu de la prospection en ligne : 90% de mes clients, je les ai rencontrés en vrai. Ça veut dire que je travaille souvent avec des amis, ou des amis d’amis.

J’ai pendant longtemps organisé des soirées dans Paris, je suis beaucoup sorti, et une partie de mon réseau s’est construit autour de cocktails ou de café en terrasse.

Alors au moment de signer, c’est assez facile : une poignée de main, puis j’envoie mon devis, et je commence à travailler quand le devis est signé.

Mais là… Le client était un ami d’ami. Je connaissais déjà le produit pour lequel il avait besoin de mon expertise en copywriting.

Il a rapidement signé le devis.

Et comme c’était un ami d’ami, et que mon ami de rang 1 était aussi impliqué dans le deal, je ne leur ai pas demandé l’acompte habituel de 30 ou 50% à la signature.

J’ai donc fait ce qui était écrit dans le contrat : un site internet, du wording efficace, une bonne homepage, une FAQ très claire, une explication du produit qui donne envie de télécharger l’application immédiatement.

C’était du travail honnête, je m’étais bien pris la tête, j’étais fier du résultat.

Sauf que le client n’a pas aimé du tout. En soi, ce n’est pas grave. Dans tous mes contrats, j’ajoute toujours ce que j’appelle la « garantie Starbucks ». Vous la connaissez « On vous la refait, jusqu’à ce que ce soit parfait. »

Un client pas satisfait de la V1, c’est banal. Mais normalement, le client est capable de rebriefer, de dire ce qu’il n’aime pas, en toute bonne foi.

Là, pour la première fois, j’ai eu un client de mauvaise foi.

« Mais tu sais, ce n’est pas de ta faute, c’est moi. Je dirigeais une grande agence de pub avant, j’aurais dû écrire mes textes moi-même… »

Long story short : nous nous sommes quittés en mauvais termes, je n’ai été payé qu’un tiers du devis (j’ai lâché l’affaire pour ma santé mentale et pour gagner du temps, sur les conseils de mon avocat), mais le pire pour moi, c’est que c’est maintenant tendu entre mon ami et moi.

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

Pour ne plus avoir ce genre de soucis, j’ai ajouté une question à mon entretien de découverte, que je vous recommande d’utiliser : « Et pourquoi vous ne faites pas votre copywriting vous-même ? » Ça me permet de valider et de verrouiller le fait que le client a bien besoin d’un copywriter.

Léa Melki
Freelance Webmarketing  

photo profil lea melki

Cas de figure :

Travailler beaucoup trop pour un prix dérisoire

Quand Vlad m’a demandé de participer à son article sur ma pire expérience avec un client, j’ai tout de suite su quoi mettre !

Auto-entrepreneure depuis peu, je m’occupe des réseaux sociaux pour les entreprises, de la promotion de sites web et de leur création. Maintenant que le décor est planté, je vous explique l’histoire.

Je viens donc de commencer mon activité et en parle à mon entourage – comme tout bon commercial que je suis. Bingo ! Un ancien collègue me parle de l’entreprise qu’il vient de créer et voudrait m’engager pour faire son site.

Je me dis que c’est une super opportunité pour commencer, surtout que nous sommes amis et qu’il veut quelque chose de basique pour présenter son offre.

Dans cette dynamique, je lui fais donc un devis pour la forme et commence le travail, toute heureuse d’avoir l’un de mes premiers contrats.

Et là, c’est le drame ! Un mois de travail avec des retours nuits et jours, des refontes complètes, des ajouts de prestations en cascade… bref l’enfer et pour un prix d’« ami » complètement dérisoire.

Au bout d’un mois, j’ai fini par dire stop aux retours, en indiquant que pour le reste des points design à changer, ça ferait l’objet d’un devis additionnel. Pas super comme fin de prestation…on est d’accord !

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

Morale de l’histoire : travailler avec un ami c’est possible, mais il faut tout cadrer dès le début.

Avec le recul et même si c’était dans la douleur, çe fut une très bonne leçon pour moi.

Depuis, tous mes devis sont le plus précis possible avec les points d’étapes, les réunions et le nombre de retours.

Résultat : plus de transparence et de clarté sur le processus. Une estimation du temps à investir précise pour les deux parties et des clients satisfaits à tous les coups !

Pour la suivre :

Sami Terki
Copywriter – Auteur de la newsletter “La KopySchool” 

photo profil Sami terki

Cas de figure :

Le client qui critique sans expliquer pourquoi

Déjà un élément de contexte important : je suis copywriter et mon client était aussi un copywriter. Donc dès le début, je m’attendais à ce que la mission soit compliquée, mais pas à ce point. 

Le projet, c’était de rédiger la landing page pour un logiciel que mon client était en train de créer. 

Le problème, c’est que plus la mission avançait, plus je sentais qu’il avait une idée très précise du résultat qu’il attendait et qu’il ne validerait rien qui ne corresponde pas parfaitement à cette idée. 

Il ne validait pas mes textes sans vraiment me dire pourquoi

Au mieux, il m’envoyait un screen d’un paragraphe que j’avais rédigé en me disant juste « non », et au pire il me disait que c’était pas bon sans m’indiquer ce qui n’allait pas en particulier. 

Le truc c’est que même si je savais pertinemment que le problème venait de l’impossibilité de communiquer avec lui, j’ai fini par prendre assez personnellement les critiques. 

Quand on te dit « désolé mais je peux pas afficher ça sur mon site », ça te donne vraiment l’impression d’avoir fait de la m*** sans aucune possibilité de t’améliorer. 

Heureusement qu’à côté de ça j’ai d’autres clients qui sont très satisfaits de mon travail et avec qui ça se passe super bien pour contrebalancer, sinon on a vite fait de remettre en cause toute sa carrière. 

Mon client a fini par mettre un terme à la collaboration en me disant qu’il allait tout rédiger lui-même et franchement c’était un gros soulagement. 

Je n’avais plus aucun plaisir à travailler sur le projet alors que je le trouvais cool à l’origine et j’angoissais à chaque fois que j’avais reçu un message de la part de mon client parce que je savais que c’était mauvais signe. 

Il m’avait déjà réglé un acompte donc financièrement c’était pas un problème. J’ai fait l’impasse sur les 50% restants du devis parce que j’avais pas envie de me pourrir l’esprit avec ça plus longtemps, quelque soit la somme en jeu.

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

Ce qui est ennuyant, c’est qu’il n’y avait pas de vrai signe avant-coureur qui laissait supposer que la mission allait mal se dérouler. Je savais que ça allait être un client exigeant, mais pas du tout un client désagréable voire toxique. 

Mais si quelqu’un qui lit ça se reconnaît dans cette situation, je lui dirais 2 choses : 

1- Ne va pas au bout de la mission si ton seul intérêt c’est l’argent parce qu’aucun devis ne vaut que tu te dégoûtes de ton travail et que tu perdes confiance en tes compétences. 

2- Parles-en à d’autres freelances. Au mieux ils auront déjà vécu ça et ils pourront t’aider, au pire ils seront quand même là pour t’écouter et te permettre de te vider l’esprit. 

Mélanie Duclos
Prospection & Communication B2B pour les entreprises à impact 

photo profil mélanie duclos

Cas de figure :

Des relations de travail négatives

J’accompagne des projets à impact social ou environnemental dans des secteurs variés (finance durable, RSE, énergie, RH, design, télécoms, etc.) dans leur développement. Comment ? En les aidant à trouver plus de clients et partenaires grâce à LinkedIn via de la prospection et de la création de contenus B2B. 

Les quelques fois où j’ai décidé de faire taire ma petite voix intérieure concernant des collaborations, je l’ai regretté. 

Comme la fois où après un appel avec un prospect, j’étais vidée de mon énergie. Ou encore, quand ces remarques sur le ton de l’humour m’avaient mise mal à l’aise. Sans parler des fois où je me sentais oppressée par les demandes et le ton d’un·e futur·e client·e. 

Pourtant, j’ai choisi à plusieurs reprises d’ignorer ces ressentis et de tenter le coup avec ces personnes. Car, après réflexion, ces sentiments étaient peut-être dans ma tête ou exagérés ? 

Et à chaque fois, quelques semaines ou mois plus tard, je le regrettais. 

Vision non alignée, sollicitation à toute heure, débordement du contrat, retard de paiement, retards aux rdvs, etc.

En somme, une collaboration tout sauf horizontale et saine. 

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

La leçon que j’en tire, c’est de suivre mon instinct et d’apprendre à dire non

Pour y arriver, j’ai mis en place des actions concrètes. 

Si j’ai un ressenti négatif, je le décris de suite au maximum en écrivant ou en parlant à quelqu’un. Ainsi, quand je doute par la suite je relis l’état dans lequel cela m’avait mis. 

Ensuite, j’ai rédigé différents messages avec lesquels je me sens à l’aise pour décliner poliment. 

Nous n’avons pas de temps à perdre pour des personnes et des projets qui nous maltraitent. Dire non aujourd’hui peut faire peur, mais c’est aussi laisser la place à de meilleurs clients pour le futur.

Pour la suivre :

Clément Le Roux
Freelance Inbound & Growth – Community manager Crème de la Crème 

photo profil clement le roux

Cas de figure :

Le client qui ne répond plus

Je m’appelle Clément Le Roux, je suis freelance à temps plein depuis 2019 et je suis spécialisé dans le l’inbound et le growth marketing avec récemment une forte expertise dans la gestion de communautés.

J’ai travaillé pendant quelques mois pour un client e-commerce pour améliorer le SEO de son site. À noter que ce client n’avait jamais travaillé dans le digital et n’était pas très à l’aise avec le sujet.

La première partie de ma mission a duré 6 mois à hauteur de quelques jours travaillés par mois. La stratégie mise en place a payé très rapidement, car peu de choses avaient été faites initialement et les quick wins appliqués au site ont porté leurs fruits.

La deuxième partie de la mission a consisté à consolider les mots-clés stratégiques. La concurrence étant rude sur son marché, j’ai vite atteint un plafond plus difficile à percer que les autres.

Au bout de quelques semaines, j’ai décidé de mettre à jour ma stratégie et de la proposer au client par mail. Et là, plus de nouvelles, et ce malgré plusieurs relances. Étant pas mal booké à l’époque et ce client ayant déjà réglé mes factures, je n’ai pas insisté. Je n’ai jamais eu de nouvelles de sa part.

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

2 choses à retenir de cette histoire :

1. Créer du lien : notre relation se limitait à des échanges de mails. Pour créer un lien plus fort, j’aurais pu lui proposer des RDVs plus réguliers et en physique dans la mesure du possible.

2. Présenter sa stratégie : la présentation des résultats et de la nouvelle stratégie aurait dû se faire en RDV physique et non dans un PDF dans un mail. Le client n’y connaissant rien, il n’a tout simplement pas compris le cheminement pourtant bien concret de ma pensée.

Pour le suivre :

Anaïs Fournout
Freelance SEO 

photo de profil anais fournout

Cas de figure :

Retards de paiement et impayés

Je m’appelle Anaïs et je suis manager d’une équipe SEO pour un éditeur de logiciels RH. À côté de mon job, je fais du freelance depuis 2014 … et parce qu’on ne fait jamais assez de SEO, je monte régulièrement des sites pour faire des tests et m’amuser à les monétiser. 

Ma pire expérience n’est pas une situation exceptionnelle… mais qui reste très frustrante : les retards (voir absences) de paiement.

C’était une des premières missions que je réalisais en SEO, et concrètement, j’étais super contente et enthousiaste. Peut-être un peu trop d’ailleurs, étant donné que je n’ai pas demandé d’acompte à ce client.

Arrive la fin de la prestation et la livraison des supports. Le client se dit très content et je termine cette mission ravie.

Quelques jours plus tard, j’envoie ma facture… et la, plus de réponse.

Étant donné que c’est une de mes premières missions, je n’ose pas relancer le client sur le sujet. J’envoie quand même des emails pendant plusieurs mois… jusqu’à prendre conscience qu’il n’allait sûrement jamais me régler et qu’il fallait être beaucoup plus insistante. 

Au final, après un email assez factuel renvoyant à des articles de loi et demandant des indemnités de retard (plus des appels restés sans réponse) j’ai fini par avoir un virement sur mon compte (sans les indemnités de retard). Après 6 mois sans réponses, j’ai décidé de lâcher l’affaire et de me contenter de ce paiement très tardif. 

☝️ Ce que je retiens de cette expérience

Loin de moi l’idée de dire qu’il ne faut pas faire confiance à ses clients. La majorité des personnes avec qui vous allez travailler sera sûrement réglo.

Par contre un mauvais payeur peut vampiriser votre attention et vous mettre dans des situations délicates (si vous devez vous-même avancer des frais ou payer des prestataires). 

Ainsi, pour essayer de qualifier au mieux un prospect comme étant un bon payeur, j’ai mis en place deux règles : 

1. Je ne négocie jamais mes tarifs. Si le prospect insiste pour avoir une réduction, je décline la proposition. Bien sûr, je suis salariée à côté de mon activité Freelance. Je n’ai donc pas besoin de vendre des prestations pour vivre, ce qui explique mon intransigeance sur le sujet.

2. Je demande un acompte sur prestation (souvent de 30%) avant de débuter la mission. 

Si le prospect se montre réfractaire à l’idée de régler cet acompte (ou de devoir attendre le règlement pour que je commence), je préfère ne pas prendre le risque et je reste sur mes positions.

Ce sont des conseils assez simples, mais je n’ai plus jamais eu de problèmes depuis.

Pour la suivre :

Récapitulatif des conseils

conseils pour bien gérer une relation freelance client

Vous souhaitez partager l’infographie sur votre site ?

Copier le code suivant :

(Pour les utilisateurs de WordPress, utilisez le bloc “code court”)

<a target='_blank' href='https://vlad-cerisier.fr/freelance-experience-client/' title='conseils pour bien gérer une relation freelance client'><img data-no-lazy='1' src='https://vlad-cerisier.fr/wp-content/uploads/2022/05/Freelance-Gerer-une-mauvaise-relation-avec-un-client.png' alt='conseils pour bien gérer une relation freelance client' width='800px' border='0'/></a><br/>Source de l’image:conseils pour bien gérer une relation freelance client | <a target='_blank' href='https://vlad-cerisier.fr/freelance-experience-client/'>Vlad Cerisier</a>
Cas de figureSolution
Le client qui veut tout faire à sa manière / qui ne veut pas changerS’assurer dès le 1er entretien que le client est prêt à opérer des changements profonds et à remettre en question la situation actuelle.
Le client qui s’en foutPréqualifier au maximum les leads en demandant pourquoi ils ont besoin de vous et ce qu’ils attendent de la prestation.
Laisser tomber le prospect si vous le sentez pas.
Se consacrer à un seul clientNe jamais consacrer tout son temps à un seul client peu importe la rémunération.
Dégager du temps pour trouver de nouveaux clients.
Des relations de travail négativesApprendre à dire non dès le début des problèmes.
En parler autour de soi pour extérioriser.
Arrêter la prestation si les soucis persistent.
Le client de mauvaise foiValider le besoin du client dès l’entretien de découverte avec une question type : « Et pourquoi vous ne faites pas vous-même ? »
Travailler beaucoup trop pour un prix dérisoireClarifier dès le départ les conditions et la tarification des modifications à faire.
Rester professionnel même si vous travaillez pour un ami.
Le client qui critique sans expliquer pourquoiExpliquer qu’un retour clair et détaillé est une condition obligatoire pour terminer la prestation.
Arrêter la prestation si toujours pas de réponse.
Le client qui ne répond plusProposer à l’avance des rdv réguliers (en physique si possible).
Éviter le jargon technique et insister sur les résultats et la raison de la prestation.

Que faire en cas de retard de paiement ou d’impayé ?

Malheureusement, ce type de mauvaise surprise arrive. La plupart des freelances laissent tomber estimant que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Pourtant, des solutions existent. Voici une série de conseils pratiques :

Avant de commencer une prestation :

  • Établir un devis qui doit être accepté et retourné signé par le client.
  • Demander un acompte de 30 à 40%.

En cas de retard ou d’impayés :

  • Rappeler la loi par mail en restant courtois
  • Envoyé un courrier recommandé avec accusé de réception
  • Saisir un cabinet de recouvrement

➡️ Le cabinet Rubypayeur est le leader du recouvrement communautaire.

Ce dernier vous accompagne tout au long de votre procédure de recouvrement (amiable, judiciaire et forcé).

Les tarifs sont très raisonnables : 10% du montant recouvré en phase amiable, 199€ HT pour un recouvrement judiciaire et 299€ HT pour un recouvrement forcé.

Pour conclure

Un grand merci à tous ces participants. Vous êtes tops !

On espère que ces témoignages vous aideront à améliorer les relations avec vos clients. Pour les freelances débutants, rassurez-vous la plupart des prestations se passent très bien, heureusement 😊.

Et vous ? Des mauvaises expériences à partager en commentaire ?

À lire également : Comment être plus productif ?

Partagez si vous aimez ❤️

Laisser un commentaire